Tatiana Jarzabek, la prof frondeuse du Fil d’Actu nous demande de nous réveiller

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Propulsée par Nuit Debout, Tatiana Jarzabek, 28 ans, présente Fil d’Actu, une émission « responsable et éthique » qui cherche à (re)donner du sens à l’information. Retour sur le parcours d’une « rebelle ».

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Tatiana Jarzabek est rousse, jeune et elle présente le JT. Pas celui de TF1, ni celui de France 2. Non, Tatiana est l’un des visages du Fil d’actu, une émission engagée, « responsable et éthique », diffusée sur YouTube. « Le concept est de donner du sens à l’information en la remettant en perspective, au-delà de l’immédiateté », décrit la jeune femme, jointe par téléphone de bon matin.

Le résultat : une pastille hebdomadaire de dix minutes déployée sur les réseaux sociaux. Soit 32 épisodes depuis le lancement. Harcèlement, chemise du DRH d’Air France, secret des affaires, Euro 2016… Le credo du Fil d’Actu est de proposer une lecture différente de l’actualité, loin du flux d’informations en continu des chaînes telles que iTélé et BFMTV. Le succès est viral, sur Facebook plus de 70.000 personnes ont rejoint la communauté et la chaîne YouTube rencontre elle aussi ses internautes (près de 15.000 abonnés). Deux événements tremplins ont porté l’ascension du « show » : les attentats du 13 novembre, puis #NuitDebout, le mouvement contre la loi travail.

« On me dit de continuer »

À 28 ans, Tatiana a des airs de Mérida. Et comme l’héroïne Rebelle des studios Pixar, la jeune femme a plusieurs cordes à son arc. Détentrice de deux masters (civilisations britannique et hispanophone), elle enseigne l’anglais à des collégiens (de la 6e à la 3e) dans les hauts de Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Si ses élèves se sentent encore peu concernés par les questions soulevées dans son JT, des passants la reconnaissent et l’interpellent dans les rues de Paris. « C’est toujours positif, on me dit de continuer, on me prodigue des conseils, on me soumet des sujets et parfois même on m’invite à boire un coup », liste la jeune femme, enthousiaste.

Passer le Capes en 2014 n’a pas été un choix par défaut, mais plus de raison. Avec son bagage universitaire, c’est le secteur qui embauche le plus. Née à Nancy, Tatiana, fan de hard rock et de métal, a toujours tracé sa route. D’abord à Villerupt et Longwy, avec mines, usines et acier pour unique horizon. Avant de poursuivre ses études aux quatre coins de l’Europe : en Grande-Bretagne, à Barcelone et Paris.

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