L’image du jour : L’hypocrisie de notre société de consommateurs

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Je me baladais l’autre jour dans les rues de Genève et un message publicitaire en dessous de l’enseigne d’un magasin genre « Cash Converteur » a fait l’objet de toute mon attention. Il y mentionnait :

« Vendre en toute sécurité, Acheter en toute sérénité »

Que peut bien signifier le mot « Sérénité » ?

  • Qui n’est agité par aucun trouble, qui est exempt de passion, d’angoisse : Montrer un visage serein.
  • Se dit d’un jugement exempt de toute partialité, de toute passion.

Parfois nous sommes impuissants, car certaines choses ne dépendent pas de nous. Cela nous pousse à apprendre le « lâcher-prise », à ne pas vouloir tout contrôler, à grandir dans la confiance, dans le détachement, dans l’humilité, dans la sérénité, dans l’amour. Frédéric Lenoir – L’âme du monde.

En ces temps troublés et troublants, il apparaît, de plus en plus, que nous devrions nous « attacher » au détachement. Le détachement, contrairement aux idées reçues n’est pas une sorte de « je m’en foutisme », ce qui aurait vite fait de choquer la plupart. Il ne sert pas non plus à fuir les situations qui nous posent problème, il ne sert pas non plus à nous déresponsabiliser. Non, le détachement vise à l’équilibre, au respect et à la tolérance. L’attachement est basé sur la peur, de perdre quelque chose ou quelqu’un alors que le détachement est basé sur l’amour. Il apporte la paix intérieure, celle de savoir que quoi qu’il se passe, tout est parfait.

Lorsque nous nous attachons à des personnes, nous devenons dépendants, et ce-faisant, nous spolions leur individualité, soit en voulant les modeler à notre façon ou en essayant de les contrôler. Alors qu’en se plaçant dans un détachement émotionnel, on respecte leur individualité. Je précise que cela n’a rien à voir avec les sentiments d’amour. Oui, car on peut aimer, aimer follement, incroyablement et passionnément, tout en étant détaché. Ce mot, si controversé, nous amène à voir la personne dans sa globalité, à l’aimer telle qu’elle est, sans chercher à la changer, sans chercher à la modeler à notre façon. C’est l’accepter dans sa différence, c’est respecter sa propre vision de la vie, c’est respecter son rythme.

Cette compréhension n’est pas forcément innée chez chacun d’entre nous mais elle s’acquiert, petit à petit, lorsque l’on commence à comprendre et à intégrer le fait que nous sommes tous unis, que nous sommes tous Un. Ce que tu fais à l’autre, tu le fais à toi-même. Respecte l’autre et il te respectera. Alors j’entends déjà certains dirent « Oh là, une minute ! Tu crois que si tu respectes un terroriste il te respectera ? » Non, car cette personne s’est coupée de sa guidance intérieure et s’est attachée à des guidances extérieures. Il a lui-même spolié sa liberté et le respect de lui-même. Mais faut-il pour autant que je réponde à la violence par la violence ? Non, je crois en la force de l’amour. C’est cette énergie que je décide de diffuser, ces pensées que j’émets, et non la haine ou la vengeance. Lors des derniers attentats à Paris, j’ai vu des personnes merveilleuses qui ont compris le sens du détachement. Elles ont perdu quelqu’un de cher, elles le pleureront mais ne s’attacheront pas aux lourdes énergies de rage, de haine ou de vengeance et c’est là, la force de l’amour et du détachement, celle de dire « Tu as pris la vie d’une personne qui m’était chère mais je ne te hais pas car tu es victime de ton ignorance, victime d’avoir donné ton libre-arbitre ». Ainsi, le lien d’attachement est coupé et libéré dans l’amour et le pardon.

Bien sûr, il existe une multitude d’attachements, au matériel, au situations…. Dès que nous créons une relation émotionnelle avec quelque chose, nous nous privons d’une partie de notre liberté, du respect de nous-mêmes. Le matériel peut créer l’illusion de la sécurité, cependant, comme tout est impermanence, il suffit d’avoir un jour quelques soucis financiers pour tout perdre. Si on place notre sécurité dans le matériel, si on se sent dépendant de notre environnement alors c’est toute notre personne qui en souffrira, émotionnellement, psychologiquement, voire même physiquement si, de ce fait, on en vient à se créer une maladie.

Il n’est pas simple d’expliquer la pleine mesure du détachement. Il s’acquiert avec le temps, au gré des expériences de vie, « de vies », grâce à l’observation, à l’introspection mais aussi en le pratiquant. Il nous aide à prendre de la hauteur, à ne pas se laisser dévorer par ses émotions. Il passe par la conscience d’être bien plus que ce corps incarné, par la conscience de faire partie du Plan divin (comme chacun d’entre nous, je précise). Le détachement se pratique dans l’instant présent, se conjugue à la première personne du singulier si on veut pouvoir le conjuguer au pluriel, il est synonyme de respect, de tolérance, de liberté, de paix. Il peut être l’expérience de toute une vie ; de ce que l’on est venu apprendre dans cette incarnation précise.

Il est, de toutes façons, une des clés du chemin.

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