l’Amérique du Sud est confrontée au pire effondrement économique de toute son histoire

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La neuvième plus grande économie au monde connaît actuellement « sa plus longue et sa plus profonde récession de toute son histoire », et dans un pays frontalier, on encourage la population à étiqueter leurs déchets afin que des milliers et des milliers de personnes affamées puissent fouiller les poubelles dans les rues et trouver plus facilement la nourriture jetée.

Bien entendu, les deux nations dont je parle sont le Brésil et le Venezuela. A une époque, l’économie brésilienne se situait au septième rang mondial, mais après avoir vu son Pib baisser huit trimestres consécutifs, son économie est maintenant tombée à la neuvième place. Et au Venezuela l’effondrement économique a été tellement violent que plus de 70% de la population a perdu du poids l’an dernier en raison d’une grave pénurie de nourriture. La plupart des américains qui vivent dans l’hémisphère nord ne pense pas une seule seconde qu’un tel phénomène puisse leur arriver de si tôt, mais en réalité, de nombreux problèmes commencent déjà à éclater un peu partout aux Etats-Unis. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que les événements auxquels sont confrontés le Brésil et le Venezuela ne commencent à se produire aux Etats-Unis, mais malheureusement, la plupart des gens ne tiennent pas compte des avertissements.

Il y a quelques années encore, l’économie brésilienne était absolument flamboyante et elle était même saluée comme étant un modèle à suivre pour le reste du monde. Mais maintenant, cela fait deux années consécutives que le PIB brésilien est en train d’imploser, et ce ralentissement est décrit comme étant « la pire récession de son histoire » pour cette nation sud-américaine…

Le Brésil traverse la pire récession de son histoire, avec une baisse du PIB pour la deuxième année consécutive, alors que les effets des mesures d’austérité du gouvernement se font attendre et que le pays reste miné par les scandales de corruption.

Le produit intérieur brut de la première économie d’Amérique latine a reculé de 3,6% en 2016, après 3,8% en 2015, selon les chiffres officiels annoncés mardi.

« Il s’agit de la pire crise économique de l’histoire«  du pays, a admis le ministre de l’Economie Henrique Meirelles lors d’une réunion du Conseil du développement économique et social (CDES).

Avec ce recul de 7,2% sur deux ans, la récession est plus forte encore que pendant les années 30 (-5,3% entre 1929 et 1933).

Les chiffres dévoilés mardi montrent que le PIB trimestriel a baissé pour la huitième fois de suite : un recul de 0,9% au quatrième trimestre par rapport au troisième et de 2,5% sur un an.

Un recul plus important que les prévisions d’économistes consultés par le journal spécialisé Valor, qui s’attendaient à une baisse trimestrielle de 0,6% et de 2,4% par rapport à la même époque de 2015.

Tout le monde souhaitait que les choses aillent mieux maintenant au Brésil, mais c’est bien le contraire qui se passe, les choses ne font qu’empirer.

Le nombre de faillites a atteint un niveau record, et le taux de chômage officiel a plus que doublé depuis la fin de l’année 2013. Ce qui suit provient du site de Wolf Richter

La situation se détériore à un rythme stupéfiant, le taux de chômage au Brésil a progressé à 12,6% entre novembre 2016 et janvier 2017, selon les chiffres officiels publiés par l’agence statistique du Brésil IBGE. Le taux de chômage était de 11,8% au mois d’octobre et n’a pas arrêté d’augmenter depuis ces 3 derniers mois. Le nombre de chômeurs a particulièrement augmenté depuis 12 mois puisque le taux de chômage se situait à 9,5% il y a encore un an. Et pour finir, le taux de chômage a plus que doublé depuis Décembre 2013 moment où il se situait encore à 6,2%.

Pendant ce temps là, énormément de gens affamés au Venezuela fouillent dans les poubelles afin de trouver quelque chose pour remplir leurs estomacs vides.

Les choses se sont tellement dégradées au Venezuela que l’un des principaux adversaires du président Maduro a exhorté les citoyens à étiqueter leurs sacs poubelles qui contiennent des aliments afin que les gens qui fouillent leurs poubelles puissent trouver plus facilement les restes de nourriture

Le père José Palmar, un prêtre controversé et opposant à l’administration du président Nicolas Maduro, a publié sur les réseaux sociaux cette semaine, d’étiqueter les déchets afin que ceux qui les fouillent, puissent trouver plus facilement et avec dignité de la nourriture. »

Pour célébrer le Carême, le père Palmar a appelé les Vénézuéliens a étiqueter les sacs poubelles où la nourriture y a été jetée pour ceux qui n’ont plus rien à se mettre sous la dent. De cette manière et afin de se nourrir, ils n’auront pas à fouiller parmi les déchets non comestibles.

FRANCE 24: Dans un Venezuela en crise, la faim pousse les habitants à fouiller les poubelles

Dans le pays, 9,6 millions de Vénézuéliens – presque un tiers de la population – ne mangent qu’un ou deux repas maximum par jour. La pauvreté touchait 81,8% des foyers en 2016, près de neuf points de plus qu’en 2015, selon l’Enquête sur les conditions de vie réalisée par un groupe d’universités. Et 51,51% sont considérés en situation de pauvreté extrême.

Il y a quelques temps déjà, j’avais expliqué à quel point les gens étaient affamés au Venezuela et que certains d’entre eux en étaient même rendus à abattre des chats, des chiens, des pigeons ainsi que des animaux de zoo pour se nourrir.

Je continue à expliquer aux gens que cela va finir aussi par arriver en Amérique, mais beaucoup de gens ne veulent pas me croire.

Malheureusement, cette situation ne va certainement pas tarder à se matérialiser.

Les rayons des magasins sont chroniquement vides et il y a de graves pénuries alimentaires, si bien que les Venezueliens sont en train de perdre du poids à un rythme inquiétant. Aux Etats-Unis, ce ne serait pas une si mauvaise chose si une grande partie de la population perdait autant de poids, mais les vénézuéliens n’en n’ont vraiment pas besoin

Les 3/4 de la population vénézuélienne ont perdu plus de 8kg en moyenne du fait des pénuries alimentaires en 2016, selon une enquête réalisées par des universités vénézuéliennes et des organismes à but non lucratif. L’an dernier, plus de 80% des denrées alimentaires ont disparu des rayons et beaucoup ont dû se contenter d’un repas par jour, selon le site américain foreignpolicy.

Le Venezuela était autrefois la plus importante puissance pétrolière d’Amérique du Sud. Mais des décennies de mauvaises gestions prises par le gouvernement ont envoyé le pays dans le gouffre. Hugo Chavez, le prédécesseur de Maduro, étouffait l’économie du pays par le biais de lourdes réglementations, un contrôle des prix, et une campagne visant à nationaliser les grandes industries en chassant les investissements étrangers.

Et maintenant, un peu plus au Nord du Venezuela, des signes très inquiétants commencent à apparaître au Mexique.

Les difficultés n’éclateront probablement pas la semaine prochaine ou le mois prochain, mais de nombreux signaux indiquent que des « problèmes de liquidité » pourrait précipiter à un moment donné le pays dans une importante crise de la dette…

Au Mexique, les investisseurs étrangers détiennent environ 100 milliards de dollars de dette mexicaine en monnaie locale, ce qui représente le plus important montant de toutes les économies émergentes. C’est presque 20 fois plus important qu’il y a 20 ans. Ces investisseurs étrangers détiennent également des milliards d’euros d’obligations de sociétés, qui ces dernières montrent des signes de difficultés, incitant certains chefs d’entreprise mexicains à appeler à mettre en oeuvre de « nouveaux programmes » avant que la situation ne provoque « une crise de grande ampleur » dans les entreprises mexicaines.

Un autre signe encore plus inquiétant est apparu la semaine dernière, lorsque Bloomberg a déclaré que des sources lui avait expliqué que la Banque du Mexique (banxico) avait demandé une ligne de swap à la Réserve fédérale en cas de «problèmes de liquidité», ce qui a immédiatement déclenché de furieux démentis de la part de la banque du Mexique. « Je peux dire clairement et sans équivoque que nous ne sommes pas en train de demander une quelconque ligne de crédit auprès de n’importe quelle autorité », a déclaré le gouverneur de la banque centrale, Agustin Carstens, qui a reporté de son départ six mois de la banque du Mexique, qui était initialement prévu pour mai 2017.

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