En ce bas monde, afin que la consommation ne cesse de progresser, on esclavagise l’occident, on massacre dans le Grand Moyen-Orient et on affame le continent Africain.

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« En ce jour d’anniversaire, voici mon petit coup de gueule personnel »

Le monde merveilleux de la consommation vu par le mauvais génie de la bouteille ou comment la fabrication d’une simple bouteille de soda nous tient par les couilles.

La fabrication d’une boisson vendue au format « Pet » comme présentée ci-dessus implique d’innombrables intervenants et manipulations jusqu’à ce que le produit atteigne notre réfrigérateur.

Que ce soit de la fabrication de la bouteille elle-même aux ingrédients qui composent le produit jusqu’à sa distribution dans les grandes surfaces ou chez les petits détaillants, on serait étonné du nombre impressionnant de salariés que cela implique et ce, à l’échelle de toute la planète.

Je vais vous parler ici et vous démontrer avec des mots simples à quel point des milliers de personnes dépendent d’un geste aussi anodin que celui de porter à notre bouche cette petite bouteille afin de nous désaltérer ou non et au final, à quel point notre système nous tient en otage.

Il faut déjà prendre conscience que tous les composants d’un soda impliquent des fabricants qui eux-même dépendent d’autres fabricants, il faut savoir que les bouteilles fabriquées en Pet sont issues du pétrole et que de l’extraction de cette matière première à son raffinement, de son conditionnement à sa livraison, ce sont des milliers de petites mains qui s’affairent et qui dépendent de votre achat afin de pouvoir tout comme vous, payer leurs factures à la fin de chaque mois.

En sautant d’innombrables étapes, viennent ensuite la fabrication du produit final, son conditionnement, son acheminement, sa mise en rayons et pour terminer, l’employé(e) qui vous l’encaissera sans oublier des intervenants indirectes tels que le recyclage, les taxes T.V.A etc…

Notre société est faite et dépend inconditionnellement de notre consommation. Où que nous regardions et quelle que soit la direction que prend notre regard, chaque centimètre carré de notre environnement quotidien est issu de notre consommation et il en dépend. Beaucoup d’associations qui prônent le boycott de grandes multinationales n’ont pas forcément conscience des implications et des retombées sociales désastreuses que cela pourrait avoir sur l’économie, toutes échelles confondues.

Sans en avoir conscience, notre voisin dépend des fruits de notre travail, de notre consommation et vice et versa.

Les dés sont pipés et faire machine arrière est désormais impossible car nous sommes enlisés dans un bourbier bien enraciné qui emprisonne jusqu’à notre subconscient faisant de nos vies, des cages dorées pour certains et un véritable enfer pour d’autres.

L’école nous éduque à être plus forts, plus compétitifs que notre voisin, elle nous conditionne à déclarer une guerre silencieuse, sournoise et hypocrite à nos amis afin de prendre leur place ou de les empêcher de prendre la notre.

On nous occupe l’esprit afin de nous empêcher de trop penser et ainsi de pouvoir y analyser et y comparer des valeurs autres que celles que le système nous impose.

C’est par nos gestes automatisés et inconscients de sur consommateurs que nous nous faisons les complices d’un système qui arrive en bout de course et qui tout en clamant son chant du cygne, nous pousse dans un déni sur réaliste à notre propre extinction.

Il n’y a pas de place pour celles et ceux qui par choix ou obligation ne sur consomment pas. Ce sont les exclus que ce système mortifère produit car il en faut afin que les élites puissent pérenniser leur luxe et leur confort. Ces exclus que l’on croise soit dans l’indifférence, soit en leur jetant des regards affligeants, accusateurs ou remplis de mépris, ces exclus qui dans leurs parcours de misère quotidienne payent des galons qui leur rendront dans le monde d’après, celui qui se mettra en place après l’apocalypse économique, leurs places d’élus.

En ce bas monde, afin que la consommation ne cesse de progresser, on esclavagise l’Occident, on massacre dans le Grand Moyen-Orient et on affame le continent Africain.

L’apocalypse économique, géopolitique et climatique annoncée ne laissera de place qu’à celles et ceux qui auront osé combattre et rejeter ce système et seuls les nantis, les indifférents et les cyniques seront anéantis telle une maladie dont la nature se débarrassera une bonne fois pour toutes le moment venu.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

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