Économie : Dévaluation de la devise turque, les banques vont sauter

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Très prisé sur Finalscape pour la pertinence de ces analyses, Charles Gave, économiste et financier nous donne son avis concernant les répercutions économiques après l’impressionnante dévaluation de la Livre turque.

Contrairement à Alexis Tsipras qui suite à la faillite de la Grèce a littéralement trahit son peuple, le président Erdoğan ne va probablement pas se coucher. Il y a fort à croire que le président turque va commencer par nationaliser les biens étrangers de façon à ne pas avoir à payer la dette.

Durant des années, la banque centrale américaine a maintenu des taux d’intérêts à 0% ceci afin de conserver sa place de leadership ; ce qui signifie que le fait d’emprunter des dollars ne coutait rien en intérêts. Des pays tels que l’Argentine, l’Afrique du sud, le Brésil ou la Turquie ce sont précipités sur l’aubaine.

Aujourd’hui, les taux d’intérêts sur le dollar sont passés de 0 à 3% à court terme. Toutes les dettes que ces pays ont contractés représentent aujourd’hui 3%. Le problème pour ces pays, c’est qu’ils ne possèdent pas de cash flow positif en dollars et plus personne ne va leur en prêter parce que tout le monde sait qu’il n’y aura jamais de remboursement.

Mais la question essentielle est de savoir : qui a prêté à la Turquie ?

Ce sont des banques européennes. Et si la Turquie ne rembourse pas, ce sont ces mêmes banques qui vont se retrouver devant une impasse et pas des moindres. Ces banques ont elles-mêmes emprunté des dollars aux États-Unis pour les prêter à la Turquie et si ce pays devait faire faillite, les banques en question ont de fortes chances de sauter…

Stéphane Guibert  / Finalscape / Tous pour la vérité / VK

G.S / FINALSCAPE

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