Climat : Déluge post-apocalyptique à Genève

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Du jamais vu depuis que je suis ici bas. Samedi 15 juin en fin d’après-midi, Genève ressemblait à une ville de fin du monde.

G.S / FINALSCAPE

Pluie diluvienne, orage, grêle, vent… Les éléments se sont déchaînés samedi en fin d’après-midi sur la Romandie et notamment le canton de Vaud. «Je roulais en scooter quand une petite pluie fine tombait. D’un coup, bourrasque, ciel noir, grosse pluie se transformant en grêle… Les routes étaient devenues des rivières! Une année après, à quelque jours près, c’est à nouveau un cataclysme qui s’abat sur Lausanne», raconte un lecteur de «20 minutes», qui fait référence aux inondations du 11 juin 2018.

La capitale vaudoise a été particulièrement touchée. «La gare a dû fermer ses portes. Il y avait environ 15 cm d’eau dans le hall», explique une lectrice. Une autre indique que: «La station de métro de la Riponne a été évacuée!»

A Renens, sans surprise, le nouveau passage sous-voie du Léman est à nouveau inondé. A noter que lundi déjà, il avait dû être fermé. Les pompes définitives pour évacuer l’eau n’ont pas encore été installées.

 

A Saint-Prex: «Les égouts ont complètement débordé. Les couvercles sont sortis de leur place à plusieurs endroits du village», témoigne un autre lecteur. En outre, des inondations sont signalées à Nyon, tandis qu’à Lucens il serait tombé «2 cm de grêle en deux minutes». Quant à l’avenue du Channel, à Morges: «Un arbre est tombé sur une voiture et bloque le trafic».

Pour finir, un autre lecteur évoque: «Il y aurait des disparus au Bol d’Or, une compétition de voile sur le Léman. Mais je ne sais pas si ce sont des concurrents.»

Contactée, la gendarmerie vaudoise avance: «probablement que tout est vrai. Pas mal de choses se passent en ce moment, simultanément. Les pompiers et nous traitons les cas les uns après les autres, de notre mieux. Ce que nous constatons, néanmoins, c’est que les différents épisodes de pluie intense sont très brefs et que tout cela devrait se calmer au fil de la soirée. Il est trop tôt pour tirer un bilan. Nous le ferons demain et communiquerons dès que possible.»

Un violent orage de grêle a balayé le bout du lac

«Je faisais une sieste quand le sifflement terrifiant du vent m’a réveillée en sursaut, raconte une habitante d’Onex (GE). J’ai foncé sur le balcon pour rentrer mes affaires, puis les grêlons sont arrivés. J’ai cru que les vitres allaient éclater.» En quelques minutes vers 16h45, une tempête a éclaté sur Genève, pendant une grosse demi-heure.

Le Service d’incendie et de secours (SIS) a effectué 150 sorties – un nombre «exceptionnel», dixit son commandant Nicolas Schumacher – et à 20h15, une quarantaine d’opérations étaient toujours en cours. Les appels au numéro d’urgence 118, surtout pour des inondations, continuent d’affluer. «Nous faisons au mieux pour y répondre, mais il y a un délai d’attente, prévient l’officier. Nous intervenons le plus rapidement possible, par ordre d’urgence. Nous sommes obligés d’établir des priorités.» Tous les pompiers professionnels sont mobilisés, les personnes en congé ont été rappelées. De nombreuses compagnies de volontaires sont également mobilisées.

Durant l’orage, le SIS a également dû intervenir sur un feu d’appartement au Glacis-de-Rive, au centre-ville; un incendie qui n’avait rien à voir avec les intempéries, mais qui a évidemment encore compliqué la tâche des pompiers. Les dégâts causés par la tempête sont importants, selon les sapeurs, mais impossible pour l’heure de les chiffrer.

Pour Fribourg, la police cantonale explique dans un communiqué que: «En raison d’un violent orage qui a touché notre canton, plusieurs corps de sapeurs-pompiers, le Service des Ponts et Chaussées et la Police cantonale sont intervenus à plus de 40 reprises, principalement dans le nord-ouest du canton.»

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