Mise à jour : lundi 13 mai 2019 – 01:37 –
Bien que mon orientation sexuelle se dirige vers la gent féminine, il m’est arrivé au cours de ma vie d’avoir des relations sexuelles certes, peu nombreuses mais avec des garçons.
Ce que je retiens de ces relations, c’est que les sentiments que j’éprouvais à l’égard de ces partenaires étaient forts et puissants, tout comme l’adrénaline que l’on ressent alors que l’on commet un interdit ou que l’on dévoile une vérité improbable.
Ces garçons sont toujours présents en moi et ce serait me mentir que de le nier. J’ai d’ailleurs toujours de profonds sentiments envers eux, comme un secret inavouable ne demandant qu’à exulter afin d’hurler ma vérité.
Avec du recul, ce que je retiens de ces expériences que je ne réfute d’ailleurs pas, c’est que l’amour que j’éprouvais pour mes partenaires était profond et violent. Inoubliable même devrais-je dire et pourtant, je ne suis pas « PD » selon la tradition en vogue.
Même si de nos jours l’homosexualité est entrée dans les mœurs, elle est toujours décriée et qualifiée d’anormalité aux yeux des profanes. Elle est montrée du doigt avec ces termes péjoratifs qu’on lui connait : « Sale PD, Tantouse, lopette etc… »
À mon sens, l’amour d’une femme envers une autre femme ou celui d’un homme envers un autre homme signifie simplement que l’on c’est affranchi de la barrière des préjugés et que rien ne devrait permettre à notre société de juger. L’amour n’a point de sexe, c’est juste un sentiment qui va au delà des mots et de la compréhension, un sentiment qui nous échappe et parfois nous égare.
C’est peut-être culotté de ma part, une confidence certes un peu osée et brutale aux yeux de certains main sincère en mon âme et conscience. Il ne s’agit pas d’un coming out car il n’a pas lieu d »être en ce qui me concerne. Il s’agit juste d’un espace de temps que je m’accorde pour une réflexion sur ce mystère qu’est l’amour tout en vous offrant la possibilité à vous aussi de vous dire : « et si on arrêtait d’être cons tout simplement. »
Stéphane Guibert / Finalscape
Vidéo : « Mon copain Rachid » Un peu ma vie d’enfant.