Beaucoup d’humour et un zeste de snobisme, inoubliable Louis de Funès
Ayant joué dans plus de cent quarante films, il est l’un des acteurs comiques les plus célèbres du cinéma français de la seconde moitié du xxe siècle et réalise les meilleurs résultats du cinéma français, des années 1960 jusqu’au début des années 1980 : les films dans lesquels il apparaît attirent plus de 270 millions de personnes dans les salles1. Il réalise également les meilleures audiences télévisées, cumulant plus de 400 millions de téléspectateurs en France, avec la rediffusion de ses 90 films les plus célèbres. Très peu récompensé, il reçoit toutefois un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière en 1980.
Après presque vingt ans sur les planches ainsi que devant les caméras dans de nombreux seconds rôles, il impose son personnage de Français moyen impulsif, râleur, au franc-parler parfois dévastateur, aux verbigérations et mimiques parfois muettes. C’est dans les années 1950 qu’il se fait connaître tardivement du public avec La Traversée de Paris (1956), ses premiers rôles principaux et le triomphe au théâtre d’Oscar. Dans les deux décennies qui suivent, on le retrouve dans une suite de succès populaires, parmi lesquels : Pouic-Pouic (1963), Le Gendarme de Saint-Tropez (1964) et ses cinq suites, la trilogie Fantômas (1964), Le Corniaud (1965), La Grande Vadrouille et Le Grand Restaurant (1966), Oscar, Les Grandes Vacances et Le Petit Baigneur (1967), Hibernatus (1969), Jo et La Folie des grandeurs (1971), Les Aventures de Rabbi Jacob (1973), L’Aile ou la Cuisse (1976), La Zizanie (1978) et La Soupe aux choux (1981). Il a également adapté quelques scénarios et coréalisé L’Avare avec Jean Girault en 1980.
Outre la France, les films de Louis de Funès ont connu un grand succès dans divers pays européens, et notamment en Russie, du temps de l’URSS. Sa popularité ne s’étendra que très peu dans le monde anglo-saxon, à l’exception du succès outre-Atlantique de Rabbi Jacob, nommé pour un Golden Globe en 1975. Le souvenir de l’acteur est entretenu par deux musées : le musée Louis-de-Funès à Saint-Raphaël et le musée de la gendarmerie et du cinéma, dans l’ancienne gendarmerie de Saint-Tropez.