France : Les chômeurs désormais surveillés et punis

Un témoignage poignant, celui d’Isabelle Maurer, Militante nationale des chômeurs et précaires qui accuse le système de favoriser la détresse et la pauvreté en France.

Elle déclare que pour bénéficier du chômage il faut avant tout avoir été salarié et donc avoir cotisé, qu’en France, la solidarité avait totalement disparu et que les machines, les robots que l’on installe un peu partout dans les entreprises et qui ne sont pas taxées correctement ne soulagent pas les travailleurs bien au contraire. Ces robots créent des tensions, des délations parmi les travailleurs qui ont peur de perdre leur emploi. Pour Isabelle Maurer, le revenu de base universel serait une solution pour endiguer le problème du chômage et de la précarité dans ce pays.

Elle fini par témoigner que lors d’un entretien d’embauche dans un hôtel en tant que femme de chambre et après en examen ou elle faisait partie d’un lot de 4 personnes, plus âgée que les 3 autres candidates elle avait mis 2 minutes de plus que ses concurrentes pour faire la chambre. Le patron de l’hôtel lui a alors confié que son travail était nettement plus satisfaisant que les 3 autres personnes mais qu’il ne pouvait pas se permettre, sur les 60 chambres que compte l’établissement de payer Isabelle 120 minutes à ne rien faire. Eh oui, 60 chambres multiplié par 2 minutes représente 2 heures

Voilà où on en est aujourd’hui, il faut bien prendre conscience qu’un salarié ou une salariée ayant dépassé la quarantaine se voit presque toujours refuser un emploi car il sera moins productif et plus coûteux en cotisations sociales que quelqu’un dont l’âge varie entre 25 et 35 ans, l’âge idéal du jeune cadre dynamique.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK / MondiAspora

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Suisse : Précarité alimentaire, 600’000 pauvres en Suisse (Stop au gaspillage)

En Suisse, c’est plus de 7% de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté, c’est plus de 2 millions de tonnes d’aliments jetés chaque année soit 117 kilos par habitant.

Les pauvres seraient deux fois plus nombreux sans les aides sociales. (Le seuil de pauvreté est estimé être atteint à – de 2’239.- par mois pour un célibataire. 50% du gaspillage provient des ménages et des supermarchés et 2 millions de tonnes à la poubelle équivaut à un repas par jour et par habitant.

2 réalités irréconciliables ?

Pas totalement : Grace notamment aux associations de redistribution de nourriture qui œuvrent un peu partout en suisse en récupérant les invendus des magasins. A Genève, qui est le canton le plus touché par l’augmentation des demandes d’aide, la banque alimentaire « Partage » a déjà sauvé cette année 1’000 tonnes de nourriture des poubelles redistribuée chaque semaine à plus de 9’400 personnes, une action toujours plus utile.

« Partage » a redistribué entre 2015 et 2017 38% de denrées supplémentaires alors à quand la fin du gâchis ?

Source : Radio Télévision Suisse

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Europe : En Allemagne, le triste sort des travailleurs pauvres

Il ne sert à rien de se voiler la face et cette Europe qui avance comme un bulldozer froid et sans âme laisse derrière son passage de plus en plus de gens sur le carreau et l’Allemagne ne fait pas exception à la règle.

Dans l’un des pays les plus riches au monde,

  • Comment se fait-il que les travailleurs trimant 35 heures par semaine n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois ?
  • Comment se fait-il qu’une personne ayant travaillé toute sa vie, espère rester en bonne santé l’âge de la retraite arrivé, pour continuer à travailler ?
  • Comment les gens peuvent-ils encore cautionner ce système sachant qu’aucun avenir, hors mis celui de la précarité et de l’asservissement ne se profile à l’horizon ?

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

Constat affligeant 28 ans après la réunification allemande, à Berlin les sans abris appartiennent au paysage urbain. 

28 ans après la réunification allemande, à Berlin les sans abris appartiennent au paysage urbain.

Ils campent sous les ponts, dorment dans les parcs et  les stations de métro – les sans – abri  à Berlin appartiennent au paysage urbain. Combien sont – ils vraiment, personne ne peut dire.
Il est neuf heures du matin, et Klaus doit aller à la salle de bain. Son problème: La porte est verrouillée. Klaus est à l’entrée de la mission d’aide  ferroviaire de Berlin et se fige. Un travailleur social gilet bleu lui dit qu’il devrait revenir dans une heure. « Tant que je ne pouvais pas attendre encore », dit-il plus tard, « que je me suis assis entre deux voitures. » Lorsque Klaus tire le pantalon vers le bas, une voiture de police passe et klaxonne.

Klaus  Comme des milliers de personnes à Berlin,  vit dans la rue. Maintenant , il est de retour devant la mission de chemin de fer à la gare de Zoo . A Jebensstraße il y a deux ans le Centre d’ hygiène a ouvert, il est le premier de son genre à Berlin. Ici , il peut se doucher gratuitement et aller à la salle de bain. Les besoins de base tels que manger ou dormir posent pour Klaus chaque jour un défi – L’ hygiène est un vrai luxe.

A Berlin, plusieurs milliers de personnes vivent dans la rue. Les chiffres exacts ne sont pas fournis . Il n’y a pas de volonté politique de les évaluer, dit le chef de Bahnhofsmission Dieter Puhl.  Il n’y a pas de listes officielles, pas de carte complète – aucun plan d’Etat sur la façon d’organiser l’aide. Les églises organisent des cuisines l’hébergement et la soupe, le Sénat de Berlin les soutient par subventions. Pour les sans-abri de ce système est arbitraire,il faut être au bon endroit au bon moment.

https://medienprojekt-obdachlos.carto.com/builder/7b761f88-3bd0-4d61-9326-edefb2bd11a4/embed

Ci dessus,le lien de la carte des sans abri, et des structures nécessaires à leur survie à Berlin.

Dans l’ensemble, Berlin offre donc tous les soirs en hiver environ à 1200 personnes une protection . Avec environ 8 000 vivant dans la rue, ce projet ne correspond pas. Des milliers dorment dans le parc ou sur le devant des portes.

La question des sans-abri a été négligé pendant des années par le Sénat de Berlin, . Dans les années 90, Klaus Wowereit a lancé le slogan « Pauvre mais sexy » – c’était sans parler des sans-abri, . À ce jour, de nombreux travailleurs sociaux  se sentent laissés seuls avec les problèmes. « Il manque manifestement de nombreuses offres d’aide », dit Dieter Puhl, « les sans-abri n’ont pas de lobby social. »

Extrait et traduit de l’article du magazine Berlinois RBB:

https://www.rbb-online.de/politik/beitrag/2017/06/obdachlose-versorgung-daten-ejs.html

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