Syrie : Témoignage
Pierre Le Corf est à Alep
Ce matin sur la route, des étincelles, une colonne de fumée noire, des vies volées … C’est idiot mais tout le monde est persuadé que Alep est libérée et que c’est terminé.
Ce n’est que partiellement vrai, avant les terroristes étaient à 340° autour et dans la ville et dans le centre, maintenant ils occupent 30% de la périphérie Ouest d’Alep, environ 8 000 terroristes sur des quartiers qui s’appellent Khaldye (un quartier coupé en deux du centre ville), Zahraa (banlieue intérieure coupée en deux), Rashdeen (banlieue extérieure) (…)
Il y a la rue Al Nil dans le centre ville, des magasins de vêtements, des marchés, des milliers d’habitants, des écoles, de la vie …
Au bout de la rue protégée par l’armée c’est un autre monde, au milieu des carcasses d’immeubles c’est l’armée Libre, Al Qaïda & compagnie. On peut voir le drapeau noir flotter, les fameux « libérateurs » de l’occident. Des snipers et des obus qui partent au quotidien et qui visent les quartiers intérieurs et le centre-ville. Malgré la reconstruction, histoire de ne pas omettre cette réalité ni vendre la peau de l’ours, ce n’est pas fini.
This morning on the road, sparks, a column of black smoke, stolen lives … It’s silly but everyone is convinced that Aleppo is freed and that it’s over.
This is only partially true, before the terrorists were besieging the city at 300° and were in the city center, now they occupy 30% of the western outskirts of Aleppo, about 8,000 terrorists on neighborhoods called Khaldye (a neighborhood cut in half in the city center), Zahraa (inner suburb cut in half), Rashdeen (outer suburbs) (…)
There is Al Nil street in the city center, clothing stores, markets, thousands of inhabitants, schools, life … at the end of the street protected by the army is another world, among the carcasses of buildings is the Free Army, Al Qaeda & company. We can see the black flag flutter, the famous « liberators » of the West. Snipers and shells that flies out everyday and that target the inner districts and downtown. To don’t omit this reality nor to sell the bear skin too fast, it is not over.
Mise en ligne : Stéphane Guibert / Finalscape (novembre 2019)