SCIENCE & VIE : LA PEUR DU « Big One » ! (vidéo)

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Faut-il craindre un « Big One » en Californie ?

Le dernier séisme de magnitude 7,1 (majeur)  c’est produit en 2016 : Rappel

Le dernier tremblement de terre de magnitude magnitude 7,1 sur l’échelle de Richter avait causé de très nombreux dégâts

Le risque qu’un séisme majeur ravage la Californie a été revu à la hausse par de récentes études. Le « Big One » pourrait survenir d’ici à trente ans.

Tout à coup, le sol s’ouvre sur un gouffre béant. Les gratte-ciel de Los Angeles et de San Francisco s’effondrent comme des châteaux de cartes. Les célèbres lettres « Hollywood » dégringolent de leur colline… Ces scènes d’apocalypse ont hanté les salles obscures à la sortie américaine de « San Andreas », en mai 2015. « Mais n’allez pas croire que ce film est réaliste, assure Susan Hough, sismologue de l’US Geological Survey de Pasadena. Le Big One ne pourrait pas être ressenti jusque sur la côte est, comme le prétend le film ! »

Voilà longtemps qu’une production hollywoodienne ne s’était pas emparée du scénario catastrophe qui attend le Golden State. Etonnant, car la crainte du Big One est ici une réalité de tous les jours. Un tremblement de terre géant, d’une magnitude d’au moins huit sur l’échelle de Richter qui en compte neuf, est en effet susceptible de se produire dans les trente années à venir. Il pourrait faire, estime-t-on, 2 000 morts. La raison ? La faille de San Andreas qui parcourt la Californie sur 1 300 kilomètres. Cette balafre, que l’on voit nettement depuis le ciel, résulte de la rencontre des plaques tectoniques pacifique et nord-américaine, dont la friction provoque des séismes.

Mauvaise nouvelle pour les Californiens : une récente étude de l’US Geological Survey a revu à la hausse le risque du Big One. Sa probabilité, d’ici à trente ans, est désormais de 7 %, contre 4 % précédemment. Les scientifiques ont en effet découvert que les ruptures simultanées de failles étaient possibles, c’est-à-dire qu’un tremblement de terre pouvait en déclencher un autre, accroissant le risque d’une catastrophe globale. Par ailleurs, le risque de séismes plus modérés, de magnitude 5 environ, s’est aussi accru. « Mais ces annonces sont à relativiser, rassure Susan Hough. Sans ces secousses peu dévastatrices, qui libèrent une partie de l’énergie sismique créée par le mouvement des plaques, le danger de tremblement de terre majeur serait plus grand. »

D’autres données, publiées en octobre 2014 par la Seismological Society of America, démontrent que les failles de Hayward, Rodgers Creek et Green Valley, situées dans le prolongement nord de San Andreas, dans la région de San Francisco, sont proches de leur point de rupture. La faille de Hayward a par exemple 70 % de chance de connaître un séisme de magnitude 6,8 et plus d’ici à trente ans. A défaut de pouvoir prédire avec exactitude ces phénomènes, les municipalités et les habitants tentent de se préparer au mieux. En améliorant les normes de construction des bâtiments. Et en organisant, chaque année, dans les écoles, les immeubles ou les entreprises, une grande répétition générale : The Great ShakeOut. En 2014, 2,5 millions de personnes y ont participé. La prochaine aura lieu le 20 octobre 2016. Si le Big One n’intervient pas d’ici là.

Description Magnitude Effets
Micro Moins de 1,9 Micro tremblement de terre, non ressenti.
Très mineur 2,0 à 2,9 Généralement non ressenti, mais détecté/enregistré.
Mineur 3,0 à 3,9 Souvent ressenti, mais cause rarement des dommages.
Léger 4,0 à 4,9 Secousses d’objets à l’intérieur des maisons, bruits d’entre-chocs. Dommages importants peu communs.
Modéré 5,0 à 5,9 Peut causer des dommages majeurs à des édifices mal conçus. Cause de légers dommages aux édifices bien construits.
Fort 6,0 à 6,9 Peut être destructeur dans des zones allant jusqu’à 180 kilomètres à la ronde.
Majeur 7,0 à 7,9 Peut provoquer des dommages modérés à sévères dans des zones plus vastes.
Important 8,0 à 8,9 Peut causer des dommages sérieux dans des zones à des centaines de kilomètres à la ronde.
Dévastateur 9,0 et plus Dévaste des zones de plusieurs milliers de kilomètres à la ronde.

Mise en ligne : Stéphane Guibert / Finalscape

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