Le projet de résolution sur l’attaque chimique contre la ville syrienne de Khan Cheikhoun soumis par les Etats-Unis et d’autres pays est basé sur de fausses informations, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
Le 4 avril, l’aviation syrienne a frappé un entrepôt terroriste abritant des substances toxiques près de la ville de Khan Cheikhoun. Selon Maria Zakharova, ce fait a été immediatement instrumentalisé par « des médias engagés » pour accuser le gouvernement syrien d’utilliser des armes chimiques contre son peuple.
« Des échantillons de sol ont été prélevés et transmis à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. Malheureusement, sans rien entreprendre et uniquement guidés par des informations fallacieuses, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne ont de nouveau jeté — il est impossible de dire « proposé » — au Conseil de sécurité de l’Onu un projet de résolution qui revêt un caractère anti-syrien et risque d’exacerber la situation politique déjà tendue qui règne en Syrie et dans la région dans son ensemble », a déclaré la diplomate.
Les frappes de Damas contre les cibles terroristes dans la province d’Idlib ont eu lieu au lendemain d’une attaque chimique ayant coûté la vie à des dizaines de civils. Si l’opposition syrienne fait état de 80 morts et près de 200 blessés, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a annoncé la mort d’au moins 58 personnes, dont onze enfants.
L’opposition syrienne a accusé mardi le gouvernement de Bachar el-Assad d’avoir mené à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, une attaque « chimique ». Donald Trump a aussi imputé l’attaque au gouvernement du président syrien Bachar el-Assad. Le porte-parole de la Maison blanche Sean Spicer a déclaré que cet incident était devenu « une conséquence de la faiblesse et de l’irrésolution de l’administration précédente (celle de Barack Obama, ndlr.) ».
Damas a pour sa part démenti toutes les accusations en raison de leur caractère non fondé. Moscou a aussi déclaré ne pas être concerné par les accusations. Selon le ministère russe de la Défense, « aucune frappe aérienne n’a été menée par l’aviation russe dans les environs de Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib ».