Qu’ils soient nocturnes ou diurnes, les débats de l’Assemblée nationale sont connus pour ne pas être de tout repos. Le député sans étiquette, Jean Lassalle a confirmé cette règle. Il s’est, en effet, emporté en plein débat parlementaire. En cause ? Sa condition de député « non-inscrit » qui ne lui confère pas autant de temps de parole que ses confrères.
« C’est une honte !« , s’est égosillé Jean Lassalle, debout, en pleine séance de débat parlementaire. L’ancien candidat à la présidentielle s’est disputé pendant plusieurs minutes avec la présidente de séance, Carole Bureau-Bonnard. Celui qui est député de la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques a fustigé le fait de ne pas pouvoir s’exprimer comme il le souhaiterait.
Étant député « non-inscrit » au sein d’un groupe parlementaire, il dispose d’un temps de parole différent de celui de ses pairs « inscrits« . Mais cette fois-ci, les députés « non-inscrits » n’étaient pas invités à prendre la parole…du tout.
Une sortie théâtrale
Les rappels à l’ordre et les tentatives d’apaisement de Carole Bureau-Bonnard n’ont pas suffit à calmer la colère de Jean Lassalle. « Si vous aviez été là au tout début de la séance, vous auriez entendu que les ‘non-inscrits’ n’ont plus de droit de parole et vous faites partie des ‘non-inscrits’« , a-t-elle tenté de lui expliquer, en vain. « Je ne sers à rien ! Il y a 50 députés ici qui ne servent à rien !« , a alors tonné le député. Jean Lassalle s’est finalement décidé à quitter l’hémicycle avec un dernier mot empreint de théâtralité : « Mesdames et messieurs les censeurs, bonsoir ! ».