Histoire : Quand la France plongeait les Algériens dans des fosses d’acide et quand le 17 octobre 1961 on jetais des algériens vivants dans la seine

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Quand l’histoire nous rattrape :

Je vous présente dans ce billet deux faits historiques impliquant la France lors de massacres à l’encontre du peuple algérien.

Le premier se situe avant la guerre d’Algérie ou des civils étaient littéralement brûlés vifs dans des bains d’acide et le second, en mai 1961 qui suite à une manifestation pacifique des algériens réunissant à Paris des familles entières sans armes que Maurice Papon, préfet de police de Paris décida de réprimander par la force en torturant à mort, en ligotant certains manifestants des pieds à la tête puis les jetant dans la Seine les abandonnant à leur triste sort; ces faits ne sont révélés dans aucun manuel d’histoire et pourtant ils existent. Ils font partie de la sombre histoire de France.

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Mise à jour, le 27 février 2017 à 10:25

Certains commentaires m’accusent d’attiser la haine ou encore de faire le jeu de Macron alors qu’il n’en est rien.

Il s’agit juste pour moi de remettre l’église au milieu du village. Toutes les cultures ont leur zone d’ombre, ce n’est pas pour autant qu’il faille les occulter. Je pense que c’est dans la compréhension, la connaissance et l’auto critique que l’humanité pourra avancer et non en restant dans l’ignorance et le déni.

GS

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Les atrocités du 17 octobre 1961 :

Ce fut un massacre dont certaines antennes médiatiques indépendantes nous laissent quelques brides aujourd’hui mais que les médias Mainstream actuels se font un devoir d’enterrer à tout jamais.

Les lignes qui suivent vous relatent les faits de ces deux incidents. Ce qu’il faut garder en mémoire suite à leur lecture, c’est la manipulation médiatique dont nous sommes tous victimes, qui nous empêche de nous regarder dans les yeux et de nous remettre en question.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

La France qui se prévaut d’être un pays démocratique et qui n’hésite pas à dénoncer les exactions commises dans les autres pays, oublie qu’en temps de guerre elle a utilisé les mêmes procédés décriés à grands cris aujourd’hui.
Les français ont pratiqué la torture qu’ils ont utilisée comme une arme de guerre pour faire parler les plus récalcitrants.

Bien avant la guerre d’Algérie, la torture est institutionnalisée et largement exploitée par les forces coloniales françaises contre des centaines de milliers d’Algériens.

En bon gestionnaire de la crise, le gouvernement français a assuré ses arrières en votant le 31 juillet 1968 une loi d’amnistie qui va couvrir l’ensemble des infractions commises en Algérie. Celle-ci prévoit notamment que «  Sont amnistiées de plein droit toutes infractions commises en relation avec les événements d’Algérie  ».
Cette loi s’oppose aux principes mêmes du droit international qui ne concède pas la possibilité de soustraire les auteurs de violations des droits de l’homme à la justice. Et pourtant le régime français empêchera toute victime de le poursuivre après la guerre.

En 1961, un article paru dans le journal Vérité-Liberté donne un aperçu d’un des lieux mythiques des renseignements français qui a servi à torturer des milliers d’Algériens, la ferme Ameziane. Un extrait de l’article donne toute l’étendue du calvaire vécu par la population, hommes, femmes et enfants.

«  À la ferme Ameziane, centre de renseignement et d’action (C.R.A.) de Constantine, elle se pratique à l’échelle quasi industrielle.(…) C’est à la ferme Ameziane que sont conduits tous les suspects pris par les unités de l’Est algérien. L’arrestation des « suspects » se fait par rafles, sur renseignements, dénonciation, pour de simples contrôles d’identité.
Un séjour s’effectue dans les conditions suivantes : à leur arrivée à la « ferme », ils sont séparés en deux groupes distincts : ceux qui doivent être interrogés immédiatement et ceux qui « attendront », à tous on fait visiter les lieux et notamment les salles de tortures « en activité » : électricité (gégène), supplice de l’eau, cellules, pendaisons, etc.
Ceux qui doivent attendre sont ensuite parqués et entassés dans les anciennes écuries aménagées ou il ne leur sera donné aucune nourriture pendant deux à huit jours, et quelquefois plus encore.

Les interrogatoires,(…) sont menés systématiquement de la manière suivante : dans un premier temps, l’Officier de renseignement pose ses questions sous la forme « traditionnelle » en les accompagnant de coups de poing et de pied : l’agent provocateur, ou l’indicateur, est souvent utilisé au préalable pour des accusations précises et… préfabriquées. Ce genre d’interrogatoire peut être renouvelé.
On passe ensuite à la torture proprement dite, à savoir : la pendaison (…), le supplice de l’eau (…), l’électricité (électrodes fixées aux oreilles et aux doigts), brûlures (cigarettes, etc.) (…) les cas de folies sont fréquents (…) les traces, cicatrices, suites et conséquences sont durables, certaines même permanentes (troubles nerveux par exemple) et donc aisément décelables.
Plusieurs suspects sont morts chez eux le lendemain de leur retour de la « ferme ».
Les interrogatoires-supplices sont souvent repris à plusieurs jours d’intervalle. Entre-temps, les suspects sont emprisonnés sans nourriture dans des cellules dont certaines ne permettent pas de s’allonger. Précisons qu’il y a parmi eux de très jeunes adolescents et des vieillards de 75, 80 ans et plus.
À l’issue des interrogatoires et de l’emprisonnement à la ferme, le « suspect » (…) sera considéré comme « disparu » (lorsqu’il est mort des suites de l’interrogatoire ou abattu).  »

Aujourd’hui la France se targue d’être un pays qui défend les droits de l’homme, des minorités et des opprimés partout dans le monde.

Et pour rappel, le massacre du 17 octobre à Paris, une tacha sombre dans l’histoire de France que l’état minimisa.
Le 17 octobre 1961 alors que la guerre d’Algérie touche à sa fin,
le FLN appelle à une manifestation pacifique dans les rues de Paris
pour dénoncer le couvre-feu raciste imposé quelques jours plus tôt aux Algériens et par extension à tous les Maghrébins (obligation d’être sans cesse isolé, et interdiction aux travailleurs algériens de sortir de 20h30 à 5h30, les cafés tenus par des musulmans doivent fermer à 19h…). Cette manifestation rassemble environ 30.000 personnes.
Début de la manifestation pacifique le 17 octobre 1961 à Paris
Le préfet de police de Paris, Maurice Papon, qui a reçu carte blanche des plus hautes autorités, dont de Gaulle, lance, avec 7.000 policiers, une répression sanglante. Il y aura 11.730 arrestations, et peut-être beaucoup plus de 200 morts, noyés ou exécutés, parmi les Algériens.

Ce crime au coeur de l’État français n’a toujours pas été reconnu officiellement alors même que les partisans de la Nostalgérie prônent la promotion de l’oeuvre positive française durant la colonisation dans les programmes scolaires !!! [1]

Le 27 octobre 1961, Claude Bourdet, alors conseiller municipal de Paris et aussi journaliste à « France-Observateur », avait interpellé le préfet de police, Maurice Papon, en plein conseil municipal de Paris sur l’exactitude des faits qui se lisaient dans la presse parisienne, à savoir le repêchage dans la Seine de 150 cadavres d’Algériens depuis le 17 octobre 1961 entre Paris et Rouen.

Sur Youtube

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