L’acte XXIII du mouvement a été marqué par l’arrestation à Paris de deux journalistes, deux tirs de LBD auraient également touché deux autres reporters.
La presse cible des forces de l’ordre ? L’acte XXIII des Gilets jaunes a connu un tournant inhabituel avec l’arrestation de plusieurs journalistes dans la journée d’après différents témoins. Deux reporters indépendants ont été arrêtés par la police à Paris lors de ce nouveau samedi de mobilisation. De nouvelles violences ont émaillé la manifestation dans la capitale, notamment place de la République où la tension est montée d’un cran.
Le syndicat national des journalistes a alerté Christophe Castaner en début d’après-midi sur le traitement des professionnels : « Qu’est ce qui justifie d’interpeller des reporters, si ce n’est pour les empêcher de travailler ? Ne bafouez pas l’état de droit Christophe Castaner ! Préfecture de police respectez la liberté d’informer ! », a tweeté le SNJ.
Qu’est-ce qui justifie d’interpeller des reporters, si ce n’est pour les empêcher de travailler ? Ne bafouez pas l’état de droit @CCastaner ! @prefpolice respectez la liberté d’informer !#AlloPlaceBeauvau @franckriester https://t.co/A8DrTotIGd
— SNJ (@SNJ_national) 20 avril 2019
Arrestations arbitraires ?
Plusieurs témoins rapportent qu’Alexis Kraland, journaliste indépendant, a été interpellé près de la gare du Nord. Le photojournaliste Maxime Reynié donne des détails de l’interpellation dans un tweet : « Le journaliste Alexis Kraland vient se faire interpeller fermement dans la gare du Nord alors qu’il a indiqué sa profession de journaliste ».
Le journaliste @akraland vient de se faire interpeller fermement dans la gare du nord #paris alors qu’il ai indiqué sa profession de journaliste et que plusieurs collègues essayaient de discuter avec la police avant de se voir ordonner de quitter les lieux sinon interpel #Acte23
— Maxime Reynié (@Maxime_Reynie) 20 avril 2019
Quelques heures plus tard, c’était au tour du fondateur du média Taranis News, Gaspard Glanz, de se faire interpeller. Les images attestent clairement l’arrestation du reporter indépendant place de la République. Le journaliste est emmené par les forces de l’ordre et menotté dans le dos. Témoin de la scène, le reporter vidéo du Figaro, Thibault Izoret, affirme « les interpellations non conformes se sont multipliées et mon collègue du Figaro a été pris à partie par un membre des FDO », dans un message accompagné d’une vidéo montrant Gaspard Glanz menotté derrière les CRS.
Ça continue de gazer sur la place de la République. #GiletsJaunes #ActeXXIII #Acte23 pic.twitter.com/fE3ExddTKX
— Jonathan Baudoin (@JoBaudoin) 20 avril 2019
Plusieurs blessures chez les journalistes
Le journaliste reporter d’images Clément Lanot, habitué des manifestations des Gilets jaunes, a affirmé sur Twitter avoir été visé par un LBD, alors qu’il présentait plusieurs marqueurs d’identification de sa profession : brassard, carte de presse et caméra. Il a tenu à rassurer ses followers, ses protections l’auraient protégé du tir.
PARIS – « Joyeux anniversaire »
chantent les #GiletsJaunes à #Bercy. Le mouvement a commencé il y a plus de 5 mois maintenant. #ActesXXIII #Acte23 #20Avril2019 #20Avril pic.twitter.com/gjDEXksMMy— Clément Lanot (@ClementLanot) 20 avril 2019
Le journaliste freelance Charles Baudry a publié une vidéo sur Twitter où l’on distingue l’une de ses confrères avec un casque marqué sur sigle « Presse » se faire évacuer par des manifestants et d’autres journalistes après un tir de LDB. L’auteur du tweet assure que la main de la journaliste aurait été touchée. Les street medics l’auraient rapidement prise en charge.
🔴Les forces de l’ordre encerclent actuellement la Place de la République à Paris. #GiletsJaunes #Acte23 #ActeXXIII #20Avril #YellowVests #Paris pic.twitter.com/810gYUgnJy
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) 20 avril 2019
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