Environnement : Guatemala : 109 morts trois jours après l’éruption du volcan de Feu

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Plus de 12 000 personnes ont dû être évacuées depuis dimanche. Et si 200 personnes sont toujours portées disparues, il est peu probable de retrouver des survivants.

Le bilan ne cesse de s’alourdir au Guatemala, trois jours après l’éruption spectaculaire du volcan de Feu. Selon de nouvelles données diffusées mercredi 6 juin, au moins 109 personnes sont mortes et 200 toujours disparues. Le volcan, d’où s’échappait une colonne de fumée et de cendres, a continué mercredi à émettre des explosions de faible intensité à la fréquence de quatre ou cinq par heure.

« L’activité se poursuit et la possibilité de nouvelles descentes de flux pyroclastiques (composés de cendres, de boue, d’eau et de roches à hautes températures) dans les prochaines heures ou les prochains jours n’est pas à exclure, il est donc recommandé de ne pas rester près de la zone affectée », a fait savoir l’institut guatémaltèque de vulcanologie, l’Insivumeh. Par ailleurs, l’organisme a mis en garde les habitants contre des risques de glissement de terrain en raison de fortes pluies survenant en fin de journée.

Dimanche, les projections spectaculaires de lave et de cendres de ce cratère culminant à 3 763 m et situé à 35 km au sud-ouest de la capitale Guatemala ont semé la désolation dans les bourgs ruraux situés sur le flanc du volcan. Sur les 99 personnes mortes, seuls 28 corps ont jusqu’ici pu être identifiés. A la suite de l’éruption, plus de 12 000 personnes ont dû être évacuées.

Le bilan pourrait s’alourdir

Sergio Cabañas, directeur des opérations de secours, a annoncé que les fouilles seraient menées à leur terme dans toute la zone, même s’il reconnaît que la probabilité de retrouver des survivants est infime soixante-douze heures après le drame. « Si on est piégé dans le flux pyroclastique il est difficile de rester en vie », a-t-il souligné, ajoutant que certains corps totalement calcinés pourraient ne jamais être retrouvés.

Mercredi, des policiers étaient chargés de peindre en rouge les amas de débris déjà fouillés par les secouristes dans les hameaux les plus touchés de San Miguel Los Lotes et El Rodeo, transformés en une mer de poussière grisâtre encore fumante, où se mélange dans une odeur de brûlé les corps sans vie d’animaux dispersés dans toute la zone dévastée.

Le volcan de Feu était déjà entré en éruption en janvier 2018. En septembre 2012, son précédent réveil avait entraîné l’évacuation de 10 000 personnes résidant dans des villages situés sur le flanc sud.

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