Changement climatique : L’humanité attendrait-elle l’inéluctable avant de se bouger ?

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Pourquoi dès que cela bouscule nos habitudes, on est fatigué avant-même d’avoir commencé à agir ?

Chez l’homme, on sait aujourd’hui que les décisions  sont prises via deux systèmes, le premier est un système émotionnel et le second, un système cognitif, sachant que le système émotionnel est pris en charge par ce que l’on appelle (les ganglions de la base) ainsi qu’un certain nombre d’autres structures sous-corticales qui se situent sous le cortex cérébral et ce système interagit avec un autre système qui est particulièrement développé chez l’homme,  le système cognitif qui se situe au niveau du cortex cérébral. Le système plus impliquée lors de la prise de décisions efficaces et efficientes est ce que l’on appelle le cortex pré-frontal qui va résulter de l’interaction des deux autres systèmes.

Le système émotionnel est un système pouvant être mobilisé très rapidement ce qui va permettre de faire des choix intuitifs, le système cognitif est relativement lent mais il a des capacités anticipatrices permettant de se projeter dans l’avenir en anticipant les conséquences et de faire des choix plus raisonnés  .

Dans le cadre du changement climatique par exemple, ces deux systèmes sont un peu pris en défaut, ce qui rend les choix et les actes au quotidien plus difficiles pour un individu.

L’expérience émotionnelle du réchauffement climatique, envisager par exemple qu’il va y avoir une réchauffement global de 4 degrés n’a pas d’impact très négative, ce qui rend la capacité de choisir et de prendre des décisions informées par cette problématique du réchauffement climatique difficiles pour les individus lambda que nous sommes.

Le système cognitif de prises de décisions, tout le système pré-frontal a des ressources très limitées et son but est d’essayer de rendre tous comportements les plus habituels que possible  (Les habitudes). Le système cognitif travail à l’économie et aller à l’encontre de nos habitudes conduit à une résistance parce que notre système mental pousse à toujours vouloir des habitudes plutôt qu’à envisager le changement. Ce qui ne veut pas dire que nous sommes incapable de changer, mais changer a un coût cognitif, un coût mental, il est très difficile de prendre des décisions si on a pas une expérience émotionnelle des conséquences de ces décisions.

On peut dire que pour éviter un désastre, il faut avoir une expérience émotionnelle négative, il faut avoir cette projection émotionnelle pour que cette connaissance de l’apparition du désastre puisse avoir une influence sur nos choix effectifs aujourd’hui.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

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