Environnement : C’était en 1984, la catastrophe de Bhopal afin de ne pas oublier

Nous nous sommes déshumanisés au nom du profit et de l’argent et cela va s’accentuer.

Combien de morts faudra-t-il avant que l’humanité se libère du joug de la finance ?

G.S

Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984 une cuve de produits chimiques explose dans une usine de pesticides à Bhopal, 800.000 habitants, capitale du Madhya Pradesh, au centre de l’Inde.

Cela fait suite à des déficiences récurrentes du système de sécurité, connues mais occultées pour raison d’économie. Ce sont 42 tonnes de gaz mortels qui s’échappent, asphyxiant en premier lieu le bidonville de Khasi Camp où les populations les plus pauvres sont agglutinées, et provoquent la mort de 3.800 personnes le 3 décembre, puis de 8.000 la première semaine, et de 25.000 personnes un peu plus tard dans d’atroces souffrances. Mais il y a aussi de très nombreux blessés, malades et plus de 200.000 personnes qui sont maintenant gravement handicapées à vie et autant de personnes qui sont nées par la suite avec des malformations importantes.

L’entreprise américaine Union Carbide s’est volatilisée administrativement, puis a été rachetée par la multinationale Dow Chemical qui refuse de dépolluer le site et d’indemniser les victimes comme il se doit.

Trente ans après, rien a changé. Un grand nombre d’enfants naissent encore aujourd’hui mal-formés suite à la consommation de l’eau des nappes phréatiques toujours contaminées…
Au sujet du nombre de morts et de blessés à vie, la catastrophe de Bhopal c’est Chernobyl + Fukushima réunies. Trente ans après, les habitants de notre planète ne font rien pour la plus grande catastrophe industrielle de l’histoire humaine…

 

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Autorisation du glyphosate : l’Europe reporte sa décision « trois scandales sur la firme américaine Monsanto »

L’Europe devait se positionner sur le prolongement de l’autorisation du glyphosate ce mercredi 25 octobre, mais la décision a été reportée à une date ultérieure.

Pourquoi l’Europe a-t-elle tant de mal à trancher sur le prolongement de l’autorisation du glyphosate ? « Sur une question aussi sensible et de santé publique, la Commission européenne ne veut plus endosser une telle décision« , explique le journaliste de France 2 Valéry Lerouge, qui intervient en direct de Bruxelles. Elle demande donc aux 28 pays de l’UE de prendre leurs responsabilités. Or les 28 ne sont pas tous d’accord sur le sujet.

Des gouvernements tiraillés

« C’est d’ailleurs la cinquième fois que le comité d’experts recule devant l’obstacle« , précise Valéry Lerouge. Ce mercredi 25 octobre, ces experts ont étudié la nouvelle proposition de la Commission, de prolonger l’homologation non plus de 10 ans, mais entre 5 et 7 ans. »Au final, ils ont décidé de ne rien décider. Ils se sont contentés d’un communiqué de six lignes, indiquant qu’il y aurait une prochaine réunion ». Cela montre, analyse Valéry Lerouge, « à quel point le sujet est sensible politiquement« . Les gouvernements sont tiraillés entre les études contradictoires et la pression de l’opinion publique. « Il va pourtant bien falloir se décider, l’autorisation du glyphosate expire le 15 décembre prochain« , conclut Valéry Lerouge.

Source : France Info

En attendant :

Voici trois scandales sur la firme américaine Monsanto.

L’agent orange :

Dans les années 1940, Monsanto fabrique l’herbicide 2,4,5-T, le fameux « agent orange » utilisé par l’armée américaine durant la guerre du Vietnam. 80 millions du puissant herbicide seront déversés provoquant encore aujourd’hui cancers, malformations congénitales, maladies du système nerveux. Plusieurs enquêtes démontrent que la dangerosité du produit était connue dès 1940 et que Monsanto a présenté des études biaisées pour continuer à vendre ses produits.

Des procès pour protéger les OGM :

Dans les années 1990, Monsanto commercialise ses semences génétiquement modifiées. Selon « Le monde » Monsanto aurait assigné devant les tribunaux des centaines de paysans accusés d’avoir utilisé « frauduleusement » ses OGM.

De fausses études sur le Glyphosate :

Le glyphosate présent dans le désherbant Roundup est le produit phare de Monsanto. En 2015, l’Organisation mondiale de la santé classe le glyphosate comme cancérigène pour l’animal et comme « cancérigène » probable pour l’homme. Le géant des produits phytosanitaires répliquera en rémunérant des scientifiques pour signer des études montrant que le glyphosate n’est pas cancérigène.

En Suisse, le glyphosate est autorisé. Des traces de ce pesticide se retrouvent dans les urines de 37,5% des Suisses et dans un tiers des produits courants comme les pâtes, les biscotes ou les céréales complètes. De son côté, la firme Monsanto défend les scientifiques qui ont rédigé leurs études et juge « non fondées » les allégations des « Monsanto Papers »

Source Radio Télévision Suisse

 

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Santé publique : Les 7 péchés capitaux de Monsanto

Les 7 péchés capitaux de Monsanto

    • Le glyphosate : C’est l’une des  molécules contenues dans le « Roundop » qui est le désherbant ayant fait connaitre Monsanto et c’est également le désherbant le plus vendu dans le monde. Le problème et selon l’OMS, le glyphosate est la cause de nombreux cancers alors qu’au contraire, certaines instances de l’Union européenne déclarent que ce désherbant est totalement inoffensif pour la santé humaine et cette décision a été prise au moment ou il était question de l’interdire au sein de l’UE. Mais là où le bât blesse, c’est que les rapports de la commission européenne étaient des copiés-collés de ceux publiés par la firme Monsanto. Cela sent à plein nez le conflit d’intérêts !
    • L’Agent Orange : Monsanto qui a été fondée en 1901 était à cette époque une firme développant des produits chimiques et c’est durant la guerre du Vietnam il y a plus de 60 ans qu’elle a collaboré avec le ministère de la défense américain sur l’élaboration d’un cocktail d’herbicides connus sous le nom d’herbicides « Arc En Ciel » et bien que le nom soit au demeurant sympathique, ces produits servaient ni plus ni moins à brûler purement et simplement toute la végétation obligeant ainsi l’armée vietnamienne à se mettre à découvert. Parmi ces herbicides, le fameux « Agent Orange » dont le composant principal qui est la Dioxine est la cause d’un certain nombre de cancers et qui à haute dose peut s’avérer mortel. Des années après, ce produit continue à faire des ravages parmi la population au Vietnam ; cela se traduit par des malformations à la naissance et des mutations qui ce sont désormais inscrites dans le patrimoine génétique de certaines mères. (Voir la vidéo en fin d’article).
    • Le DDT : Molécule développée par Monsanto en 1944 afin de luter contre le Paludisme, maladie transmise par les moustiques. (La personne ayant permis la mise au point de cette molécule a obtenu le prix Nobel de la médecine en 1948). C’est dans le milieu des années 50 que ce produit a été soupçonné d’être dangereux et c’est en 1972 qu’il a été interdit. Durant cet intervalle, c’est à grands renforts de publicités médiatiques et politiques que ce produit a été plébiscité. Hors, il s’avère que le DDT est un perturbateur endocrinien, c’est un cancérogène probable d’après l’OMS et une exposition répétée peut conduire à des  cas de stérilité ou de malformations chez les nouveaux nés. Bien que ce produit ait été interdit en 1972, il est toujours utilisé en Inde où il est sensé combattre la Malaria et bien que plus de 4’000 tonnes soient expulsées dans la nature chaque année, cela reste totalement inefficace. Des dessous-de-table ont du passer par là).
    • L’Aspartame : Découvert en 1965 et mis sur le marché en 1974, l’Aspartame est notamment utilisé pour remplacer le sucre. Tous les produits « light » remplacent leur dose de sucre par l’équivalent en Aspartame. Malheureusement de très sérieuses études démontrent que ce produit est cancérogène, et cerise sur le gâteau, il favorise le diabète.
    • Les OGM : 90% des OGM produites le sont par Monsanto et on sait très bien que le but de cette firme n’est pas de produire des céréales pour nourrie la planète ; son but est de produire des bénéfices, toujours plus de bénéfices. Les OGM de Monsanto n’ont pas un meilleur rendement que les semences naturelles. Le maïs de Monsanto n’est pas génétiquement modifié pour produire plus de maïs, il est modifié afin de résister à toute une panoplie d’herbicides produits par cette même firme.
    • Semences TERMINATOR : Technologie utilisée afin de rendre les semences stériles. Dans les graines, les noyaux ou les pépins, la nature fait en sorte qu’une fois retournés à la terre, le cycle de la vie les fasse repousser ce qui assure ainsi une continuité dans la chaîne alimentaire pour nous les hommes. Monsanto a réussi le tour de force de vendre des graines qui font pousser des plantes mais dont les fruits sont stériles (qui ne repoussent pas). De cette manière, les agriculteurs qui cultivent leurs champs avec les semences Monsanto ne peuvent pas utiliser les fruits de leurs récoltes et sont donc obligés de faire appel à la firme si ils veulent continuer de travailler l’année suivante.
    • Fusion avec Bayer : Cela c’est produit en 2016. Bayer est une compagnie pharmaceutique allemande et Monsanto le plus gros producteur d’herbicides, pesticides et OGM au monde. La magie dans cette fusion consiste à faire en sorte que les produits fabriqués par Monsanto nous rendent malades et polluent l’environnement sur plusieurs générations alors que Bayer nous soigne (ou pas).  A elles seules ces deux boîtes qui ont fusionné ont formé une entité monstrueuse qui contrôle désormais toute notre chaîne alimentaire ainsi que la manière de nous soigner.

Ce qui est intéressant de savoir et qui n’est pas négligeable, c’est qu’il existe une banque internationale des semences sur l’île de Spitzberg en Norvège, que cette banque devrait permettre à l’agriculture mondiale de redémarrer en cas de catastrophe majeure et que parmi les donateurs, on retrouve des multinationales semencières telles que : Dupont / Pioneer et Syngenta  nous retrouvons également la fondation Bill-et-Melinda-Gates  et pour terminer, la fondation Rockfeller.

Ces multinationales y compris Monsanto font partie de ces entreprises qui ont créé la monoculture ainsi que leur monopole et lorsque l’on sait ce que cela donne aujourd’hui dans le monde de la paysannerie : Ce sont chaque jour des centaines de paysans qui, ne pouvant supporter les pressions qu’exercent ces géants de l’agroalimentaire sur eux, se donnent la mort et c’est sans parler de la dégradation des produits que nous mangeons.

Pour l’agent orange évoqué en début d’article, je relaye ici l’extrait d’un article que j’avais déjà publié sur ces pages :

Au Vietnam, 40 Après, l’agent Orange de Monsanto continue à faire d’horribles ravages !

40 ans après la guerre du Vietnam, l’herbicide de Monsanto « Agent Orange » qui était utilisé et largué par des avions (Chemtrails) afin de détruire la végétation servant de refuge aux ennemis américains continue à faire des ravages sur la population.

le fabricant de ce produit Monsanto continue à réfuter sa part de responsabilité sur les méfaits de ce poison hautement toxique sur tout l’écho système et la population locale. Pourtant cela ne l’empêche pas de persister et signer car son tristement célèbre herbicide Roundup contient cette fameuse substance incriminée au Vietnam par la communauté scientifique, la dioxine. 

Les mutations génétique se poursuivent génération après génération en se transmettant de la mère aux nourrissons.

Le Docteur Phuong vient en aide à ses enfants. Une vidéo de « Channel 4 Unreported World »

Attention à la dureté de certaines images !

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

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Environnement : Au Ghana, Une rivière « remplie de sang » stupéfie les Ghanéens

Ce samedi 7 octobre 2017, les habitants de la ville de Koforidua au Ghana ont été surpris en voyant leur rivière devenir rouge sang.

Sur les rives, de nombreux habitants se sont rassemblés pour observer le phénomène. Beaucoup ont d’abord cru que la rivière était pleine de sang, à cause d’un mauvais sort ou d’un abattage massif d’animaux. Mais la véritable explication est bien moins intéressante.

Sur les réseaux sociaux ghanéens, de nombreux internautes ont été surpris, voire choqués, face à plusieurs photos et vidéos amateurs montrant la rivière Nsukwao, dans le district New Juaben, devenir rouge pendant plusieurs heures. Chacun y est allé de son explication, parfois mystique, du sang : une punition divine, certains pensaient que c’était en fait du sang animal, d’autres plus pragmatiques ont affirmé que c’était la conséquence de déversement de produits chimiques dans l’eau.

Un pasteur s’est rendu le jour-même, le 7 octobre, aux abords de la rivière et a qualifié l’événement de « miracle » et de « signe de la colère de Dieu », a rapporté la presse locale. Lawrence Tetteh, pasteur et président du « Service international du miracle » (Worldwide Miracle Outreach) a expliqué lors d’une prière en plein air au bord du cours d’eau :

« Nous chassons tous les démons, nous disons que Koforidua doit être en paix. Il n’y aura pas de sang versé, il n’y aura rien de maléfique, les habitants de Koforidua seront bénis. Comme nous voyons cette chose dans la rivière, la rivière ressemble à du sang, quoi que ce soit et d’où que ça vienne, nous le bénissons au nom de Jésus Christ, amen !. »

Pas de « malédiction divine », de la teinture !

Mais la police locale a annoncé que la substance a l’origine du phénomène était de la teinture déversée en amont par un fabricant de ce type de produits. L’inspecteur en chef du district, Ebenezer Sekyi, a précisé au site d’information Ghanaweb que des fouilles étaient en cours dans son usine pour rassembler des preuves. Sans préciser le nom de l’entreprise responsable.

Plusieurs jeunes Ghanéens font la démonstration du versement de teinture dans la rivière, pour prouver qu’il ne s’agissait pas d’un événement paranormal. Vidéo publiée sur Facebook.

Un chef coutumier local de New Juaben, Barfuor Tutu Boateng Nyantakyi, a qualifié les déclarations des pasteurs de mensonges sans fondement. Selon lui, l’événement n’avait rien à voir avec un miracle, mais était en fait un acte criminel pour lequel le conseil traditionnel a demandé à la police d’arrêter les coupables.

 

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Environnement : En 2050 le poids du plastique dans les océans aura dépassé celui des poissons

Crédit image

8.3 milliards de tonnes de plastique ça représente quoi ?

  • C’est 25’000 fois le poids de l’Empire state building
  • C’est 30 fois le poids de l’ensemble des humains sur terre.
  • C’est l’ensemble du poids du plastique produit depuis 1950.

Cela représente un total de 8,3 milliards de tonnes. 74% des déchets sont jetés dans les décharges, 150 millions de tonnes se retrouvent dans les océans, dont 17 tonnes sur l’île Henderson, dans le pacifique.

La plus forte densité de débris plastiques jamais enregistrée.

Selon Peter Thomson, Pr. de l’assemblée générale des Nations Unies :

« Il y a l’équivalent d’un grand camion-poubelle chaque minute de chaque jour, qui vient déverser du plastique dans l’océan. Nous devrions vraiment nous demander si nous méritons ces magnifiques océans qui nous ont été donné ».

En 2050, le poids des déchets dans les océans sera supérieur à celui des poissons.

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Environnement : Découverte d’une larve dévoreuse de plastique

Nouvel espoir pour l’environnement: une larve dévoreuse de plastique. C’est la revue Current Biology qui nous l’apprend: des chercheurs ont découvert que la larve d’un papillon très répandu était capable de biodégrader extrêmement rapidement le polyéthylène, une des matières plastiques les plus résistantes et les plus polluantes au monde.

Cette larve, dite de la fausse teigne de la cire (Galleria mellonella), un papillon très répandu, est un parasite des ruches, une sorte de grosse chenille qui se niche dans la cire d’abeille partout en Europe.

Découverte par hasard de sacs criblés de trous

La chercheuse qui a découvert la fonction inédite de cet insecte est une apicultrice amateur. Elle s’est rendue compte que les sacs plastiques dans lesquels elle plaçait la cire des ruches infectées par ces larves étaient rapidement criblées de trous.

En quelques heures, un sac plastique peut quasiment disparaître. La larve n’ingère pas seulement le plastique, elle le transforme ou le brise chimiquement avec une substance produite par ses glandes salivaires.

Cette découverte pourrait donc être un outil important pour éliminer les déchets en plastique qui s’accumulent dans les décharges et les océans!

Jusqu’à 400 ans pour se décomposer

Le polyéthylène est en effet surtout utilisé pour l’emballage et compte pour 40% de la demande totale des produits plastiques en Europe dont 38% se retrouvent dans des décharges.

Mille milliards de sacs plastiques sont utilisés dans le monde chaque année et chaque individu utilise en moyenne chaque année plus de 230 de ses sacs, produisant plus de 100 000 tonnes de déchets.

Actuellement, le processus de dégradation chimique de ces déchets plastiques avec des produits très corrosifs comme l’acide nitrique peut prendre plusieurs mois. Or, d’autres observations avec un sac de supermarché au Royaume-Uni, soumis à une centaine de ces larves, ont montré que celles-ci pouvaient endommager le plastique en moins d’une heure.

Laissés dans la nature, il faut environ un siècle pour que ces sacs de plastique se décomposent complètement. Pour les plastiques les plus résistants, ce processus peut prendre jusqu’à 400 ans.

110 millions de tonnes de déchets en plastique dans les océans

Environ huit millions de tonnes de plastique sont déversées tous les ans dans les mers et océans du globe, selon une étude publiée en 2015 dans la revue américaine Science.

Il pourrait y avoir jusqu’à 110 millions de tonnes de déchets en plastique dans les océans. Des petits fragments sont absorbés par les poissons et les autres espèces marines, qui finissent par en mourir

Reste désormais à synthétiser la substance produite par cette larve pour pouvoir la fabriquer à l’échelle industrielle.

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Environnement : La pollution des rivières, une menace grandissante dans le monde

Les rivières d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique sont de plus en plus polluées, menaçant directement la santé de plus de 300 millions de personnes et indirectement la production alimentaire dans de nombreux pays, met en garde un rapport de l’ONU.

« La quantité de plus en plus importante d’eaux usées rejetées dans les eaux de surface est très préoccupante », estime dans un communiqué Jacqueline McGlade, responsable scientifique au Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue). « L’accès à une eau de qualité est essentiel pour la santé et pour le développement, l’un et l’autre étant en danger si nous ne stoppons pas cette pollution », ajoute l’experte.Selon ce nouveau rapport du Pnue, quelque 320 millions de personnes sont directement menacées par des agents pathogènes responsables de maladies comme le choléra ou la typhoïde: 164 millions en Afrique, 134 millions en Asie et 25 millions en Amérique latine.Cette pollution par des agents pathogènes, dont la hausse est principalement due au rejet dans les eaux de surface des eaux usées non traitées, affecte environ la moitié des rivières en Asie, un quart en Amérique latine et 10 à 25% en Afrique.Cette situation pose problème car une grande partie des populations de ces régions – jusqu’à 90% dans certains pays – a recours directement aux eaux de surface pour couvrir ses besoins en eau.Quelque 3,4 millions de personnes meurent chaque année de maladies associées à des agents pathogènes se trouvant dans l’eau, telles que le choléra, la typhoïde, certains hépatites, la polio, des diarrhées aiguës, etc., rappelle le Pnue.Le rejet des eaux usées n’est pas la seule source de pollution, souligne toutefois le rapport. Sont également mises en avant la pollution organique (diminution de l’oxygène présent dans l’eau due à la décomposition de matières d’origine humaine, animale ou industrielle), une salinité accrue (activités minières, agricoles) et l’augmentation des rejets de phosphate présent dans les engrais et les pesticides.

La pollution organique est une menace pour la faune marine, une forte salinité diminue les rendements agricoles et les rejets de phosphate facilitent le développement de certaines plantes au détriment d’autres.

Heureusement, il n’est pas trop tard pour inverser la tendance, estime le Pnue.

« Il est possible de commencer à restaurer l’état des rivières qui ont été fortement polluées et il est encore largement possible d’éviter que plus de cours d’eau soient contaminés », avance Jacqueline McGlade.

Système de contrôle de la qualité des eaux, traitement des eaux usées, utilisation des zones humides comme filtres, etc. « Nous avons les outils pour s’attaquer à ce problème » et « il est temps de les utiliser pour combattre ce qui devient peu à peu une des plus grandes menaces pour la santé et le développement à travers le monde, » conclut la spécialiste.

Fond sonore musical de la vidéo :

Jean-Pierre Huser « La rivière »

Qu’en est-il en France ?

Les polluants sont partout. C’est le triste constat dressé par Commissariat général au développement durable (CGDD) qui constate des traces de substances chimiques dans près de 9 points de mesure sur 10 des cours d’eau et nappes phréatiques françaises.

Si 89% des cours d’eau sont pollués, près de 5% d’entre eux dépassent même les normes autorisés sur les pesticides, constate le CGDD. Les plus fortes concentrations se situent dans les régions céréalières et viticoles, dans le Bassin parisien, les Pays de la Loire, le Sud-Ouest et le couloir du Rhône.

Et ce n’est pas tout, car les eaux souterraines sont également polluées à 71%, toutes les régions étant concernées à l’exception de la Corse.

Culture et Cinéma :

Stress « On a qu’une terre »

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Chili : mort de milliers d’animaux contaminés par des saumons d’élevage en décomposition

Alors que les pêcheurs chiliens sont depuis plusieurs mois touchés par une « marée rouge » qui les empêche d’exercer leur profession, une nouvelle catastrophe écologique vient de frapper les îles chiliennes. Greenpeace nous révèle des images-choc : des milliers d’animaux s’échouent, morts, sur les plages de l’archipel Chiloé. La raison ? Sans doute les cinq mille tonnes de saumon en décomposition rejetées par les centres d’élevage proches de l’île. 

Une catastrophe écologique sans précédent 

Les images rapportées par Greenpeace sont stupéfiantes et d’une violence inouïe : depuis plus d’un mois, des milliers d’animaux morts recouvrent les plages de l’île chilienne Chiloé. Oiseaux, crabes et même otaries : tout l’écosystème marin semble y venir y mourir. Comment un tel désastre a-t-il pu arriver ? Plusieurs hypothèses sont avancées, plus ou moins convaincantes.

La faute à la « marée rouge » ? 

Pour le gouvernement, cette catastrophe écologique n’a d’autre source que la « marée rouge » qui sévit sur les côtes chiliennes depuis maintenant presque trois mois. Il s’agit d’un phénomène naturel où prolifèrent de petites algues rouges, lorsque la température, l’ensoleillement et les courants marins sont propices. Parmi les 300 espèces nées de la prolifération, au moins 80 sont toxiques : elles peuvent être absorbées par des mollusques filtreurs, qui risquent d’intoxiquer d’autres organismes. Certaines d’entre elles, les Karenia brevis, sont d’ailleurs responsables de la mortalité des Lamantins des Caraïbes.

C’est pourquoi, la pêche et la récolte de fruits de mer sont interdites depuis le début de la catastrophe. Car ces toxines peuvent se transmettre à l’homme : leur consommation, même minime, provoque des dommages nerveux et une paralysie musculaire qui peut entraîner la mort. Depuis 1972, plus de 23 Chiliens sont décédés après avoir ingéré des fruits de mer contaminés.

Quoi de plus pratique pour excuser cette vague mortelle parmi les animaux de l’écosystème chilote que de lui trouver une cause naturelle ? Effectivement, le phénomène de marée rouge est naturel, on en retrouve des traces jusque dans l’Antiquité et même dans les écrits religieux : elle serait d’ailleurs à l’origine de la première des dix plaies d’Egypte (« Toutes les eaux du Fleuve se changèrent en sang. Les poissons du Fleuve crevèrent ; et le Fleuve s’empuantit, et les Égyptiens ne purent plus boire l’eau du Fleuve » Exode 7, 20–21). Mais les scientifiques s’accordent à dire que la marée rouge qui touche aujourd’hui les côtes chiliennes est d’une toute autre ampleur par son étendue (plus de trois mois alors qu’elle n’en dépasse habituellement pas deux) et par sa fréquence, ces dernières années (2002, 2006, 2009, etc.).

Saumon d’élevage : les produits chimiques fragilisent l’écosystème

Mais pour les habitants de l’île, déjà appauvris par l’interdiction de pêche, la mort de la faune locale est bien la faute de l’homme, et notamment celle des usines d’élevage de saumons, implantées sur l’île. Les industries d’élevage sont accusées d’avoir fragilisé l’écosystème marin depuis des années.

Deuxième producteur mondial de saumon d’élevage, le Chili ne pratique cependant pas les mêmes méthodes que son concurrent direct, la Norvège : la législation n’étant pas la même, de très nombreux antibiotiques et produits chimiques sont utilisés puis reversés dans les eaux de l’archipel. La revue Sciences et Avenir révélait ainsi dès 2010 que « la même entreprise, Marine Harvest, utilise par exemple moins d’un gramme d’antibiotiques par tonne de saumon produite en Norvège, contre 500 à 700 grammes au Chili ».

« La Mer de décomposition » : une réalité chilienne

Si l’écosystème marin est fragilisé depuis des années par l’industrie de l’élevage, ce qui aurait véritablement provoqué cette crise sans précédent est la récente attitude irresponsable de l’élevage : il a rejeté plus de 5 000 tonnes de saumon en décomposition au large de l’île. Greenpeace affirme avoir des preuves concernant l’implication de ces rejets sur la crise écologique.

Mais le plus étonnant dans ce scandale, c’est que la manœuvre n’a rien d’illégale, elle a même été autorisée explicitement par le gouvernement : celui-ci avait d’ailleurs donné son feu vert pour rejeter jusqu’à 9 000 tonnes de saumons contaminés. Comment une réglementation, même très permissive envers l’industrie de l’élevage, peut autoriser à jeter dans la mer des corps en putréfaction, sans même en envisager les conséquences désastreuses ?

Pêcheurs en colère, enquête et pétition

Alors que les pêcheurs de l’île mènent une révolte depuis trois semaines déjà contre un dédommagement qu’ils estiment trop faible – une prime de 525€ chacun pour vivre – l’avenir de l’île et de ses habitant, pour la plupart au chômage technique, est incertain. Depuis que la catastrophe écologique est venue se greffer à la catastrophe économique, les 17 000 Chilotes ont l’impression que le sort s’acharne contre eux, même s’ils ne baissent pas les bras.

De nombreux activistes leur ont témoigné un soutien indéfectible, notamment via des actions devant les centres d’élevages, leurs banderoles criant : « La mer n’est pas une décharge ! ». Greenpeace, de son côté, a dépêché une équipe de spécialistes afin d’identifier clairement les causes de la catastrophe, d’informer la population et de faire pression sur le gouvernement. L’association milite en effet pour que celui-ci interdisse le déversement des déchets dans l’eau et adopte une législation plus adéquate. La pétition en ligne recense déjà plus de 75 000 signatures : assez pour faire changer les choses ?

Vidéo :

Quand les poissons et crustacés meurent par tonnes !

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