Pédocriminalité: Les masques tombent!
Non seulement Bayou doit sauter mais il va sauter.
Et avec lui le bouchon de millions de bouteilles de champagnes, celles que sabreront des millions de victimes de pédocriminalité qu’on n’a pas cru, qu’on a laissé crever dans le déni.
Ca n’a rien à voir avec la politique, ça dépasse très largement la politique.
Ce moment, on est des millions à l’attendre, depuis des décennies. C’est le moment ou les masques tombent, ou le roi est nu, c’est l’instant de vérité, c’est la vengeance qui se mange froide.
Ca tombe sur Bayrou mais ça aurait pu tomber sur plein d’autres, sur toutes celles et ceux qui ont préféré se mettre la tête dans le sable plutôt que d’affronter la réalité.
Leurs noms vous les connaissez, même si les médias n’en parlent jamais, parce qu’ils ont toujours été protégé par le système qu’il ont eux-mêmes mis en place.
La liste est longue comme le bras… Comme le bras vengeur, celui que « l’amour sacré de la patrie » est censé conduire et soutenir dans la Marseillaise.
Je pense à Elizabeth Guigou qui en 2000 a prudemment rangé dans un tiroir le CDrom de Zandwoort, celui ou 62 parents avaient reconnu leurs enfants disparus et à qui ont a expliqué que c’était des sosies. Cette même Guigou que Macron a eu l’outrecuidance de nommer à la tête d’une commission contre l’inceste, avant de l’en éjecter quand il a compris qu’elle était invité tous les étés à Sanary chez Olivier Duhamel, le pédophile qui régentait la vie politique de notre pays.
Ce même Macron qui, empêtré dans sa propre histoire sentimentale, à cause de la différence d’âge phénoménale avec sa compagne, a tout fait pour que la pédophilie ne soit jamais sérieusement mise sur la table durant ses deux mandats. A la place, il a préféré nommer Garde des Sceaux Dupont Moretti, l’ogre d’Outreau, celui qui tétanisait les petites victimes pour tenter de leur faire avouer qu’elles mentaient. Oh, Macron a bien nommé le Juge Durand à la tête de la Ciivise mais comme à sa grande surprise celui-ci a réellement travaillé, il l’a viré pour le remercier.
A chaque fois qu’on y a cru, qu’on a espéré une prise de conscience de toute la société pour qu’on fasse enfin de l’éradication de ce fléau LA grande cause nationale, on a été douché, direct. Les assos, les lanceurs d’alerte, les députés qui tentaient de se faire entendre, ça a été autant de coups d’épée dans l’eau, face au mur du silence des bien-pensants. La lutte contre la pédocriminalité a été catalogué complotiste, c’est facile quand tu veux pas voir la réalité tu dis que la réalité est complotiste.
Mais là, les temps changent, y’a le feu, ils ne peuvent plus cacher l’évidence, celle de leurs propres mensonges, celle de cet entre-soi insupportable d’une pseudo élite qui décide de ce qui est moral et de ce qui ne l’est pas. Qui donne des leçons mais ne veut jamais en recevoir. Qui se pense de droit divin alors qu’elle ne croit pas en Dieu.
Bayrou lui, il y croit, enfin il dit qu’il croit. C’est là où l’histoire est cocasse. C’est l’arroseur arrosé. Il a voulu protéger des curetons violeurs, il a tout mis sous le tapis et il a fait son signe de croix. Mais trente ans plus tard, il est rattrapé et puni « par là où il a péché ». Et derrière, c’est tout leur château de cartes qui va s’effondrer. Vous allez voir que tous vont tomber, les uns après les autres.
Si elle ne veut pas mourir l’Eglise Catholique va être obligée de se poser vraiment la question du célibat des prêtres, sinon c’est qu’elle n’a rien compris à l’affaire de l’Abbé Pierre. Et avec elle, toutes les institutions de ce pays vont devoir faire le ménage, et reconnaître leurs fautes. La principale c’est la culture du secret, de l’omerta, c’est l’auto-protection. Dans notre pays, un gosse est violé toute les 3 minutes, ça veut dire qu’il y a un coupable toutes les trois minutes, et à côté une personne qui se bouche les yeux toutes les trois minutes.
Et ça, cette crainte de parler, d’intervenir, de dire stop, c’est la première chose à éradiquer pour en finir avec la pédocriminalité.
Si on sait, on dit. Souvent, si on ne dit rien c’est par peur des ennuis que ça va générer. C’est cette peur qu’il faut libérer. Elle est partout, elle est dans nos gênes, parce qu’elle a régné en maître depuis des générations. On gardait ça en famille, ou dans l’école, pour ne pas faire de vagues…
Y’a pas eu de vagues, mais y’a eu beaucoup de noyés.
C’est pour eux que Bayrou finira par tomber. Il va payer pour les autres, et ça va les tétaniser, en haut, ça va forcer nos pouvoirs publics à prendre les mesures qu’on attend, à commencer par l’imprescriptibilité des crimes sexuels commis sur enfant.
Aujourd’hui, la justice doit juger vraiment, non seulement en arrêtant de donner du sursis aux coupables mais en jugeant aussi ceux qui savent et qui couvrent en ne disant rien.
Stéphane Guibert Facebook / Stéphane Guibert VK