Pollution à l’acide: les internautes se mobilisent pour le lanceur d’alerte de Florange

Plusieurs cagnottes en ligne ont été lancées pour soutenir l’employé, depuis licencié, d’un sous-traitant d’ArcelorMittal déversant des déchets acides à ciel ouvert.

Le document, révélé par France Bleu Lorraine, avait choqué: des centaines de mètres cube de déchets acides, déversés pendant des semaines « en pleine nature », directement dans le crassier de Marspich. L’auteur de la vidéo, un chauffeur qui participait contre son gré à cette pollution pour le compte d’un sous-traitant d’ArcelorMittal sur le site de Florange, a depuis sa révélation été licencié pour « rupture de discrétion commerciale », tandis que le parquet de Thionville a ouvert une enquête sur les pratiques du géant de la sidérurgie le 4 juillet.

Selon Le Parisien, dans son édition de ce samedi, plusieurs cagnottes en ligne on été lancées pour venir en aide à l’ancien chauffeur, père de trois enfants, qui n’a pas retrouvé d’emploi. Au moins quatre collectes ont démarré pour soutenir celui que ses défenseurs considèrent comme un « lanceur d’alerte ». Elles ont pour l’heure réuni plus de 500 participants et près de 10.000 euros de dons.

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Pollution à l’acide à Florange : menacé et insulté, le lanceur d’alerte regrette d’avoir parlé

Arcelor Mittal a porté plainte contre X pour éclaircir cette affaire de pollution industrielle. ( AFP / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN )

« Si je pouvais revenir en arrière, je ne l’aurais pas fait. » Le lanceur d’alerte est dépassé par les conséquences de son geste.

Il est désemparé. Menacé et insulté sur les réseaux sociaux, « grillé » dans la plupart des agences d’intérim de sa région, l’homme qui a assuré avoir été forcé de déverser de l’acide usagé dans la nature sur le site d’Arcelor Mittal à Florange regrette d’avoir parlé, rapporte Le Parisien mardi 11 juillet.

Employé d’une filiale de Suez Environnement, sous-traitant d’ArcelorMittal chargé de transporter l’acide servant à décaper l’acier jusqu’à un centre de recyclage, il avait déclaré en début de semaine dans la presse avoir été contraint de déverser cet acide directement dans un dépotoir présentant une perméabilité avec les cours d’eau de la région.

ENQUÊTE ET PLUSIEURS PLAINTES

Ses déclarations avaient entraîné l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Thionville pour atteinte à l’environnement et plusieurs plaintes.

Aujourd’hui, le lanceur d’alerte n’a « jamais été aussi stressé de toute (sa) vie », même s’il assume son geste : « Je l’ai fait pour mes gosses. Je ne peux pas croire qu’une telle opération, tous les jours pendant trois mois n’ait aucune conséquence sur la santé ou l’environnement », explique-t-il au Parisien.

« JE NE SUIS PAS UN MENTEUR »

Désormais au chômage, le lanceur d’alerte assure qu’il est blacklisté par la plupart des agences d’intérim de la région. « Je ne sais faire que ça. Mon grand-père était routier, je suis routier depuis mes 18 ans… », confie-t-il. Il vit aujourd’hui avec 500 euros par mois et doit élever trois enfants, dont un en bas-âge.

« Je ne demande rien, j’attends juste une reconnaissance, celle d’avoir alerté la société, d’avoir fait quelque chose de bien. Je ne suis pas un menteur », martèle le lanceur d’alerte.

Insulté, menacé sur les réseaux sociaux, il avait mal anticipé les réactions à son geste. « Si je pouvais revenir en arrière, je ne l’aurais pas fait. Les conséquences sont trop dures à supporter. »

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Lanceurs d’alerte : Le lanceur d’alerte Luxleaks parle à Macron

Raphaël Halet, l’un des lanceurs d’alerte sur le scandale du Luxleaks et qui interpellait Emmanuel Macron à l’époque associé gérant de chez Rothschild & Cie :

Que compte faire aujourd’hui ce nouveau président pour éviter que la France ne perde chaque année plus de 80 milliards d’Euros en évasion fiscale au profit de certaines multinationales et au détriment des citoyens Français, car au final ce sont bel et bien les citoyens qui passent à la caisse, que ce soit par l’entremise de coupes budgétaires ou autres finasseries de ce genre. L’histoire se répète inlassablement et seuls les peuples aujourd’hui semblent ne pas se lasser.

Cet appel n’a eu et n’aura aucune suite car cela est désormais et pour toujours à comptabiliser dans la caisse des pertes et profits.

Que la fête continue …!

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

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