Economie : A Beyrouth Les banques ont sauté !

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Army soldiers stand guard outside a bank that was attacked by protesters during ongoing demonstrations in Lebanon’s capital Beirut on January 16, 2020. – Lebanon’s security forces released most of the 100-plus anti-government protesters detained in the past 48 hours, lawyers told AFP, after two nights of violent demonstrations in Beirut. (Photo by ANWAR AMRO / AFP)

Economie : A Beyrouth Les banques ont sauté !

A Beyrouth, les banques ne sont plus en mesure de délivrer de l’argent à leurs clients et l’on assiste à un véritable « Bank run »

Les banques libanaises, à court de liquidités, ont restreint les retraits, provoquant la fureur des déposants. Le Liban pourrait se retrouver en défaut de paiement sur sa dette qui pèse plus de 150 % du PIB.

Lors de leurs manifestations, les Libanais s’en prennent de plus en plus souvent aux banques. À Beyrouth, en marge des rassemblements des 14 et 15 janvier, plusieurs distributeurs de billets ont été incendiés et les vitrines d’établissements ont volé en éclats. Les banques deviennent une cible de la colère de la population car elles limitent de plus en plus les retraits. Alors que bon nombre de transactions se font en dollars, il devient difficile de s’en procurer. Les queues s’allongent devant les guichets.

« Ce matin, après plus d’une heure d’attente, ma banque a accepté de me donner 299 dollars, dont plus de la moitié en billets d’un dollar ! L’employé a expliqué qu’il n’avait plus de billets plus gros…, raconte Nasri Messarra, professeur de l’université Saint-Joseph de Beyrouth. Si on connaît le directeur de la banque, si on peut prouver qu’on a un enfant qui étudie à l’étranger, on peut arriver à faire un virement en dollars. Mais sans cela, rien du tout… L’argent est bloqué. »

Salaires qui tardent, produits manquants

Le quotidien des Libanais est d’autant plus compliqué que les entreprises ont du mal à importer et donc à verser les salaires. Un certain nombre de fonctionnaires n’ont pas été payés en décembre. Et des produits commencent à manquer dans les commerces.

Selon le journaliste Pierre Jovanovic il s’agit du miroir de ce qui va se passer en France.

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